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Justin Timberlake souffre de la maladie de Lyme, quels sont les symptômes et les traitements de cette affection ?

SANTÉ - On ne sait pas si c'est en forêt que Justin Timberlake est tombé malade. Le chanteur de 44 ans a annoncé souffrir de la maladie de Lyme, une affection transmise par des piqûres de tiques, souvent lors d'une balade dans la nature. Il a annoncé sur Instagram être atteint par cette maladie, qu'il décrit comme « épuisante » et « douloureuse ». Le timing de cette annonce n'est pas choisi par hasard : l'ancien membre du boys band NSYNC vient de terminer une tournée mondiale, qui a suscité de nombreuses critiques de la part de certains fans, notamment pour le manque d'implication de l'artiste sur scène. Son concert en Roumanie, lors du festival Electric Castle le 17 juillet dernier, a notamment laissé un goût amer à ses fans, accumulant retard, performance sans énergie, voix absente… Résultat : un bad buzz et des millions de vues sur les réseaux sociaux, avec des extraits vidéos qualifiés de « catastrophe » ou de « prestation au strict minimum ». L'artiste a voulu revenir sur cette tournée. « Ça a été l'expérience la plus amusante, émouvante, gratifiante, physiquement éprouvante et, parfois, exténuante », écrit-il. Avant d'ajouter des explications sur ses problèmes de santé. « On m'a diagnostiqué la maladie de Lyme - ce que je ne dis pas pour que vous ayez pitié de moi, mais pour donner un aperçu de ce que j'ai dû affronter en coulisses », révèle-t-il. Avant d'ajouter : « Vivre avec cela peut être continuellement invalidant, à la fois mentalement et physiquement. Quand j'ai reçu le diagnostic, j'ai bien sûr été choqué. Mais au moins je pouvais comprendre pourquoi j'avais des douleurs nerveuses intenses sur scène, ou pourquoi je me sentais extrêmement fatigué ou malade ». Une maladie difficile à diagnostiquer La maladie de Lyme, aussi appelée « borréliose de Lyme », est une maladie infectieuse due à une bactérie (Borrelia) transmise à l'être humain par piqûres de tiques infectées. Elle est rarement mortelle, mais provoque une éruption cutanée et des symptômes pseudo-grippaux, notamment des douleurs musculaires et articulaires, des maux de tête, des nausées et des vomissements. Et elle est parfois compliquée à diagnostiquer. C'est à la fin des années 1970 que cette affection a été décrite pour la première fois, dans une région du nom de Lyme, dont elle tire son nom, dans le Connecticut (États-Unis). Environ 40 000 cas sont diagnostiqués chaque année en France, selon Santé Publique France. Les piqûres sont plus fréquentes dans l'Est et le Centre que dans le reste du pays. Avant de vous évader pendant quelques heures en forêt, voici ce que vous devez savoir sur la maladie de Lyme. Comment est-on infecté par la bactérie ? Toutes les tiques ne sont pas contaminées par la bactérie Borrelia. Selon l'Institut de veille sanitaire (InVS), il existe de nombreuses espèces de tiques, qui ne sont pas toutes aussi sensibles aux Borrelia. La plus retrouvée sur l'homme serait la tique Ixodes ricinus. Lorsque vous vous baladez dans la forêt, une tique peut potentiellement piquer n'importe quelle partie de votre corps. Mais généralement, souligne l'InVS, ce sont surtout les membres inférieurs qui sont visés. Quand elle vous pique, explique l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation (Anses), la tique veut se nourrir de votre sang. C'est d'ailleurs ainsi qu'elle a pu elle-même être infectée par la Borrelia, en piquant un animal. Généralement, ajoute l'Anses, la morsure est indolore. Évolution et symptômes La maladie de Lyme suit trois phases. « Dans les 30 jours qui suivent une piqûre, peut apparaître un érythème migrant, sous la forme d'une plaque rouge et arrondie qui s'étend en cercle autour de la zone piquée puis disparaît en quelques semaines à quelques mois », indique le ministère de la Santé et de la Prévention. Cette première phase s'appelle la borréliose de Lyme précoce localisée. Lors de la deuxième phase - la borréliose de Lyme précoce disséminée -, un nombre conséquent de symptômes peuvent survenir plusieurs jours à plusieurs semaines après la piqûre, selon Santé Publique France. Il peut y avoir des érythèmes migrants multiples ou des manifestations neurologiques (comme une méningo-radiculite, une paralysie faciale, une méningite isolée…). Des manifestations articulaires (arthrite avec notion d'épanchement d'une grosse articulation comme le genou), cutanée (lymphocytome borrélien), cardiaques ou ophtalmologiques peuvent aussi apparaître, mais ces symptômes sont plus rares. Quand à la troisième phase - la borréliose de Lyme tardive disséminée -, elle survient des mois, voire des années après la piqûre. Ses manifestations sont articulaires, cutanées ou encore neurologiques. Diagnostic et traitement Selon le ministère de la Santé, une simple piqûre sans symptôme ne nécessite ni traitement ni tests. En revanche, si un érythème migrant apparaît, un traitement antibiotique (allant jusqu'à 28 jours) lors de la première phase permet d'enrayer la maladie, assure l'Anses. Mais lorsque ce traitement n'est pas pris, la maladie peut « provoquer des atteintes cutanées, musculaires, neurologiques et articulaires pouvant être très invalidantes ». Si la sérologie n'est pas recommandée au premier stade de la maladie, en raison de nombreux faux négatifs, un test biologique est nécessaire pour confirmer le diagnostic lors de la deuxième et troisième phase, selon Santé Publique France. Un traitement antibiotique adapté est également possible. Comment éviter de contracter la maladie ? Il n'existe pas, actuellement, de vaccin disponible contre la borréliose de Lyme ou contre les piqûres de tique. En forêt, portez des vêtements couvrants, conseille l'Anses. En rentrant, pensez à bien inspecter votre corps. « Une attention particulière doit être portée aux plis cutanés, à l'arrière des genoux, aux aisselles, aux zones génitales, au nombril et, en particulier chez le jeune enfant au cuir chevelu, au cou, à l'arrière des oreilles. Il peut être utile de faire une nouvelle inspection le lendemain car la tique, en partie gorgée de sang, sera plus visible », conseille Santé Publique France. Si vous trouvez des tiques, « détachez immédiatement les tiques fixées à l'aide d'une tire tique, une pince fine ou à défaut vos ongles (n'utilisez en aucun cas de l'éther ou tout autre produit) », ces produits pourraient en effet pousser la tique à mordre encore plus. Enfin, si une rougeur telle que décrite plus haut apparaît, consultez votre médecin sans attendre. Cet article a été initialement publié sur Le HuffPost en janvier 2020. Nous rediffusons aujourd'hui sur notre site une version mise à jour de cette archive, que nous estimons toujours pertinente sur le plan éditorial.